Il était une fois..
Mon histoire commence en 2003. Alors que je joue au foot dans la cours de recrée de l'école, je me blesse au genou une première fois. A ce moment là je n'imagine absolument pas tout ce qui m'attend.
En me cognant contre un autre élève, ma rotule droite sort de sa trajectoire, elle part puis revient. J'entends un bruit tout particulier, on entend ce même bruit lorsque le biscuit du petit déjeuner croustille sous notre dent le matin. Et sous la violence du choc: je tombe. S'installe alors une douleur insoutenable, ma jambe toute entière me lance; mon genou prend soudain l'apparance d'une vulgaire grosse patate. Alors voilà j'ai 10 ans, et pour la première fois, je viens d'avoir une sub luxation de la rotule droite.
Médecin. Radio. Médecin à nouveau. Puis pharmacie. Attelle, vous savez, ces attelle qui vous tiennent la jambe du haut de la cuisse au dessus de la cheville. Et béquilles. Ma première immobilisation durera 3 mois. Et ces 3 très longs mois vont m'offrir une longue année de rééducation. Récupération des muscles, de la flexion..
Cette blessure là s'est invité 4 autres fois, jusqu'à ce qu'on m'opère. J'étais très surveillée par un chirurgien en pédiatrie à l'hôpital de Purpan, mais il n'envisageait pas l'opération car j'étais jeune et en pleine croissance.
Et puis j'ai eu 15 ans et 3 mois, et à ce moment là, finie la pédiatrie, on a transféré mon cas vers une clinique. Cornebarieu.
Je vois le chirurgien plusieurs fois, je passe des radios, des scanners, des IRM, et puis une arthroscopie.
Le verdict tombe : "On retrouve une importante atteinte fémoro patellaire avec une trochlée plane, une sub luxation permanente de la rotule, des grosses ulcérations à la jonction externe et une ulcération du versant interne avec une petite érosion de l'os cortical. Par contre, pas d'anomalies à la projection des ligaments croisés, des tendons sus et sous rotulien. Conclusion: Importante anomalie patellaire sur dysplasie."
Alors on prépare l'opération. Je passe mon Bac de français et été 2010 je me lance. Faut dire que j'étais plus capable de monter les escaliers, ni de faire quelques simples pas, alors l'opération je la voyais arriver (et je l'attendais) comme une bénédiction !